Tout a commencé, il y a une quinzaine d’année au restau U de l’université Paris VII près de la station de métro BNF. Papa No-Mads et Maman No-Mads fréquentaient le même cours de sociologie à la fac. Ils ne savaient pas alors qu’ils deviendraient Papa No-Mads et Maman No-Mads. Papa No-Mads avait une passion pour Mai 68 et aimait le jonglage. Il s’était donc naturellement inscrit en socio. Maman No-Mads avait fait un détour par la fac de médecine mais elle aimait les gens alors elle s’était inscrite en socio. De plus, Papa No-Mads et Maman No-Mads avaient une passion commune : les manifs. Quel était le meilleur endroit sinon la fac de socio pour rencontrer des copains pour aller en manif !!!

Donc, au restau U, Maman No-Mads propose à Papa No-Mads de partager leur plateau repas. Il aura fallu quelques soirées estudiantines pour que Papa No-Mads et Maman No-Mads décident de poser leurs bagages dans un lieu commun d’une rue du XVIIIème arrondissement. Papa No-Mads et Maman No-Mads aiment bien faire leurs valises. Alors, ils acquièrent un petit Ford Transit pour y mettre un lit dedans et prendre la route dès qu’ils le peuvent. Papa et Maman No-Mads sont studieux ; ils continuent leurs études de sociologie tout en travaillant en même temps. Le petit Ford ne peut pas les emmener aussi loin qu’ils le souhaitent. Alors, Papa et maman No-Mads ont une fabuleuse idée : « Et, si on allait faire notre mémoire de socio en Amérique du Sud. » Maman No-Mads a trouvé son sujet « Les usines auto-gérées suite à la crise en Argentine ». Les voilà partis pour 3 mois en Amérique du Sud, le mémoire sera laissé de côté. Mais, ils sont revenus avec un super projet : ils allaient vendre du saucisson sur les marchés en France dans leur petit Ford. De retour en hexagone, vite fut leur déconvenue. En effet, ils avaient pensé, réfléchi le projet en Bolivie. Papa et Maman No-Mads n’avaient pas anticipé les nombreuses règles d’hygiène et de sécurité quant à la vente de produits alimentaires. Ce n’est pas grave ; ils ont bu une bonne bouteille de Malartic–Lagravière et sont partis s’installer à Bordeaux. Cet intermède en terre aquitaine ne dura que quelques temps.

Papa et Maman No-Mads ont retrouvé le 93. Retour à la grande ville qui générera une séparation avec le petit Ford.

Quelques années ont passé, Papa et Maman No-Mads ont de nouveau envie de faire un voyage. Cette fois, ils partent à nouveau pour 3 mois mais en Asie du Sud-Est. De ce voyage, ils reviennent aussi avec de grands projets. Papa et Maman No-Mads ont décidé de fabriquer Grande Sœur No-Mads. L’horloge biologique de Maman No-Mads, sous l’influence du décalage horaire en Asie, a surement participé à cette décision. Papa et Maman No-Mads ont donné plein d’amour à Grande Sœur No-Mads et en ont reçu plein. Ils lui ont montré tout ce qu’ils aimaient dans la vie : les manifs, les gens, dormir là où je suis, la bonne bouffe… Les No-Mads étaient devenus une petite tribu pour qui tout allait bien. Grande Sœur No-Mads était une petite fille pleine de curiosité.

Les années ont défilé et Papa et Maman No-Mads étaient bien embêtés ; la tribu présentait un déficit démocratique enfants/adultes lors des conseils de famille. Alors, le projet Petite Sœur No-Mads est né. Vous comprendrez aisément que les parents No-Mads bien que conscients d’une inégalité femme/homme au sein de la tribu, ne se sont pas lancés dans le projet de rétablir une parité dans ce domaine. Papa No-Mads, plutôt en avance sur ses compères, a accepté facilement une domination féminine au sein de la tribu.

Petite Sœur No-Mads est arrivée ; elle aussi a été inondée d’amour par le reste de la tribu et en a donné plein. Petite Sœur a bien entendu été initiée à la vie de la tribu. Pendant que les filles grandissaient et découvraient la vie. Papa et Maman No-Mads travaillaient en région parisienne. Ils n’ont jamais eu pour projet d’investir dans la pierre pour sédentariser la famille. A la limite, ils se sont intéressés un temps aux yourtes. Surtout, ils avaient envie de faire un grand voyage tous ensemble.

Petite Sœur et Grande Sœur sont devenues de robustes petites No-Mads enjouées. C’était le bon moment pour reprendre la route. Papa et Maman No-Mads ont trouvé un gros Iveco pour transporter toute la petite famille. L’idée du grand voyage revenait sans cesse mais ça n’avançait pas trop. Alors, Papa No-Mads proposa à Maman No-Mads d’aller au restau (et pas au restau U cette fois). Papa No-Mads, devenu vachement fort en high-tech au fil du temps, présenta un Power Point sur son téléphone à Maman No-Mads avec tous les avantages (la rencontre, la découverte, l’ouverture, la rupture avec le rythme métro-boulot-dodo…) et risques (pas beaucoup en fait) d’une aventure de plusieurs mois. C’est comme ça qu’en Octobre 2016, la tribu No-Mads sut qu’elle partirait sur la route à l’été 2017 pour 3, 6, 9, 12 mois…

Voilà pour la petite histoire ! La petite tribu a pu réaliser tous ses projets grâce aussi à tous ceux qui étaient là tout au long de l’histoire.

 

Note des éditeurs, auteurs, personnages :

Les dénominations Papa, Maman, Grande Sœur, Petite Sœur No-Mads ne sont utilisées que pour le récit. Dans la vraie vie, on s’appelle par nos prénoms et on existe, on se nourrit, on évolue par les belles rencontres que nous faisons chaque jour ici et ailleurs. Maintenant, pour le concret, rendez-vous dans l’article sur les préparatifs d’avant départ !