On en rêvait depuis le début du voyage » la Péninsule du Yucatan », ses cénotes, ses ruines mayas, les plages des Caraïbes. Nous y sommes. Nous avions gardé du temps pour cela et aussi pour la vente du camion.
Campeche, pueblo magicó
Notre entrée, sur cette terre située à l’Est du Mexique, se fera par une escale dans la ville de Campeche. La ville, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, est magnifique. Nous tombons rapidement sous son charme avec ses petites maisons aux couleurs lumineuses, son malecón, ses remparts… La ville est en fête ; le parking que nous visions est inaccessible. Un gardien nous oriente vers une sorte de terrain vague ; sont déjà présents sur le site deux familles françaises : la Nomad Family à cinq plus leur chien dans un land rover et la family Coste qui vit à temps plein dans sa grande caravane. Dans la soirée, une autre famille de Haute-Savoie nous rejoint : ce sont les 10 Petits Pieds. Nous profitons de Campeche : son marché est impressionnant. A l’Ouest du Mexique, Noël est la fête la plus importante tandis qu’à l’Est il s’agit de l’arrivée des rois mages. Une brioche (fabriquée par l’ensemble des artisans de la ville) de trois kilomètres est installée sur des tables le long du malecón. Au top départ, chacun peut se servir, tout disparaît en quelques instants. Bon, nous ne l’avons pas vu, l’apéro s’étant prolongé. Nous avons l’occasion de goûter cette brioche ; un bon étouffe chrétien.
Etat du Yucatan
Nous reprenons la route et retrouvons la Nomad Family et les 10 petits pieds à Xbatum au bord du terrain de foot. Le lendemain à quatorze dans le camping car, nous découvrons nos premières cenotes. Les Cenotes sont des bassins à l’eau transparente soit à ciel ouvert entourés de forêt dense voire junglesque soit dans des grottes. A Grutas de Candelario , ce sera une vraie mission spéléo en tong pour accéder à la cenote ; nous y rencontrons la famille Lacroix.
Nous passons de bons moments avec nos copains de route dans de jolis endroits ; les filles sont ravies (et nous aussi). Nous nous rendons à Chichén Itzá, site maya classé dans les 7 nouvelles merveilles du monde. C’est un peu la déception par rapport aux autres sites que nous avons pu voir : le prix, le nombre de touristes, l’accessibilité aux ruines. Seule Elmina, notre shopping addict appréciera la multitude de petits vendeurs.
Un des coups de coeur : la laguna Bacalar
Nous décidons d’aller vers la Laguna Bacalar, lagune aux 7 couleurs pour remonter la côte Caraïbe jusqu’à Cancùn. Nous nous arrêtons à Buenavista, le lieu est magique. La couleur de l’eau change selon les rayons du soleil. On adore !
La recherche de lieux de vidange de nos eaux usées nous conduira à Mahahual où nous faisons la connaissance de deux nouvelles familles : Escapade en famille de Haute-Savoie et Ludo, Manue et leurs petits bouts de Bretagne… Mahahual c’est une petite ville sur la côte Caraïbe où viennent accoster des gigantesques bateaux de croisières déversant leur flot de touristes se baladant à peid, à vélo, en voiture de golf ou en gyropode. Mais, Mahahual devient paisible quand les paquebots repartent avec son petit squat tranquille au pied du phare, sa boulangerie avec ses veritables pains au chocolat.
Le camion est vendu, l’affaire s’est conclue autour d’une bouteille de vin rouge. Nous sommes soulagés, surtout moi, je me demandais comment nous allions nous dépatouiller de cette histoire. Nos annonces sur internet ont sucité de nombreuses réponses mais pas vraiment des sérieuses voire des ubuesques. Rien de tel que le contact direct. Nous n’avons plus qu’à profiter, nous gardons l’usufruit du camion pour quelques temps. Les retours que nous avons sur la côte Caraïbe ne nous attirent pas vraiment : du monde, des prix hors de prix et en dollar… Nous retournons sur la Laguna et nous y retrouvons 5 familles françaises (des déjà connues et une nouvelle les Foodailleurs). C’est les vacances dans le voyage ; sauf pour les mômes ils continuent l’école mais ensemble de la petite section à la première L. On profite, on mange bien, on fait du feu, on construit un muret de son, on se baigne, on participe à la fête du village (mémorable !!!) et on boit des bières. Nous quittons Buenavista plein de souvenirs et un peu tristes car nous savons que pour nous la fin du voyage approche.
The end dans la maison mobile
Nous allons plus au Sud sur la Laguna Milagros où nous faisons une pause de quelques jours : convalescence pour Soriane. Puis effectuons une dernière petite virée dans la jungle où nous visitons des ruines mayas seuls sur le site… Nous sommes charmés !
Une dernière petite soirée imprévue avec les Petits Pieds, les Plumes et André et Jacqueline (retraités rencontrés en octobre dans l’Utah) et il nous faut reprendre la route vers Cancún. Nos craintes se confirment, les plages sont envahies par les restaurants, les hôtels spa de luxe… pas vraiment l’univers que nous aimons. Mais il en faut pour tout le monde et ça doit plaire à beaucoup car il y a vachement de monde.
Et, après…
Voilà le retour approche plus que quelques jours en AirBnb. Nous avons dit bye bye au camion. Nous allons te regretter la maison mobile : nous t’avons beaucoup aimée. Il va y avoir du nouveau et de l’ancien. Tiens, en parlant d’ancien, pour les lecteurs de la première heure, je ne sais pas si vous vous rappelez, je vous avais avoué ma relation extraconjugale avec le señor « Emploi » au début du voyage ; celui qui s’appelle Paul. Il avait mis fin à notre relation assez abruptement ; il paraît que je n’étais pas assez disponible. Cependant, Paul m’avait laissé entrevoir une petite ouverture pour le retour. Je crois qu’il me désire vraiment. Il m’a envoyé un petit mail pour me souhaiter la bonne année. Cela ressemble vachement à une tentative de reprise de contact. Ce qui est bien avec lui, c’est que c’est un vrai VRP ; tu peux le voir à Arpajon comme à Concarneau. Cela me permettra d’être plus discrète vis-à-vis de Seb. Affaire à suivre…
Voilà, c’est peut-être la fin du site… Il y aura peut-être un dernier article sur la vie dans un AirBnB dans une station balnéaire de la côte Caraïbe du Mexique. Cela dépend si ça inspire. Et puis, ça se trouve, il y aura un article sur notre arrivée en Bretagne. No-mads ici, No-mads ailleurs… Nous allons peut-être nous sentir étrangers en cette terre (retour de dédicace à Patrick). Après nous être faits appeler (pas souvent) « Gringos », « Americanos » pour notre plaque québécoise, nous allons peut-être avoir le droit à l’appellation « Parigots » avec notre plaque 93, pour la lecture à voix haute à prononcer neuf puis trois (cette fois, dédicace à Ludo). Ils ont même leur propre langue (cela, nous ne l’avons pas dit à Soriane ; elle angoisse qu’ils ne parlent pas français à l’école). De toute façon, la Bretagne, c’est un peu le Mexique. Ils ont leurs tortillas qu’ils appellent galette où ils foutent de tout dedans. Cela ressemble plus à la quesadillas qu’aux tacos. Il y a du chou-fleur et du cochon et des vieilles dans les églises. Comme au Mexique, ils mettent de la musique hyper forte partout ; ils posent des enceintes dans les bois, les champs… Cela, je l’ai appris au journal de TF1 qui passe sur la télé que je n’ai pas. Et puis, les bretons, ce sont de vrais mexicains ; ils se baignent tout habillés comme ici. La seule différence , c’est qu’ici les habits de bain sont colorés, disparates alors que, là-bas, ils sont complètement noirs… Il doit y avoir un monopole commercial ; peut-être un business à développer « la combinaison colorée ». Hâte d’y arriver pour tester le marché et surtout pour faire de nouvelles rencontres car il parait que comme les mexicains, ils sont vachement sympas les bretons !!!
PS : Comme nous avons vraiment rencontré beaucoup de copains voyageurs (c’était pas prévu et on continue quand même à parler en espagnol), nous allons leur dédier un article dans la section boite à outil où vous pourrez retrouver le lien de leur site. Il y a des itinéraires qui se ressemblent mais il y a autant de voyages différents, de façon de les raconter que de voyageurs. Nous les remercions pour leur partage de photos, vidéos, pour les moments passés ensemble… Bonne route les voyageurs