En ce 2 janvier 2018, nous vous souhaitons une très belle et très joyeuse nouvelle année. Nous sommes sur une plage dans le Golfe du Mexique, le temps est couvert. Malgré cela, le maillot de bain est toujours la tenue de rigueur… Nous avons une nouvelle fois parcouru quelques kilomètres depuis le dernier article…

De Chacala à Chapala

Chacala, c’est le petit village sur la côte Pacifique qu’Elmina a filmé. Chacala, c’est un « estacionamento », un parking, mais avec des cocotiers, de l’herbe, la plage, des douches froides pour 50 centimes d’euro. Chacala, c’est le lieu où les mexicains viennent pique-niquer (un pique-nique mexicain dure toute la journée) le week-end avec chacun leur enceinte hurlant toute la même variétoche. Chacala, c’est notre première visite chez le docteur (consultation et médocs gratuits) mais rien de grave sous le soleil. Chacala, c’est aussi notre première expérience en terre d’expat’, une soirée, une matinée bricolage de Noël (un air de Desperate Housewifes sous les cocotiers). Chacala, c’est aussi des rencontres. Chacala, c’est des superbes moments avec nos copains de route Céline, Patrick, Iban, Amélie et Mamie Ballon et Martine de Florac. Chacala, c’est quand tu pars avec les filles qui pleurent dans le camion et que toi aussi tu te sens tout émotionné.

C’est le principe du road trip, il faut reprendre la route d’autant plus que maintenant nous avons un lieu et une date de départ. Nous faisons une escale électrique à Jocotepec. La petite ville est jolie, animée ; la birria (plat mijoté longuement à base de chèvre) a remplacé les tacos de poisson et crevettes. L’accueil est toujours aussi chaleureux ; on nous prend en stop sans que l’on fasse du stop. Nous poursuivons notre chemin jusqu’à Chapala, ville sur le bord du lac du même nom. Nous sommes à nouveau séduits par le lieu.

Depuis que nous sommes au Mexique, nous arrivons quelque part, projetons d’y rester x jours et retardons à chaque fois notre départ. Nous adorons simplement flâner dans les rues, les marchés, nous imprégner de l’ambiance et discuter (comme nous sommes heureux de parler « más o menos » l’espagnol) … Le Mexique est un pays où l’on pourrait avoir envie d’y vivre un moment. Le seul point négatif au décor (ceci est une opinion) est cette omniprésence des forces de sécurité armées du pays : police fédérale, étatique, municipale, touristique, armée et autres…

Des ruines pour les fêtes : Noël à Teotihuacan, Saint-Sylvestre à Palenque

Nous ne pouvions pas venir au Mexique sans passer voir ces vestiges des temps anciens inscrits au patrimoine mondial. Le hasard de notre chemin a fait que nous les avons visités dans l’ordre chronologique de leur construction. Teotihuacan est une des lus grande cité de l’Amérique Précolombienne construite 200 ans avant JC. Nous avons pu gravir les pyramides de la lune et du soleil. A Cholula, une église est bâtie sur la pyramide recouverte par la végétation. Ils se sont inspirés de celles de Teotihuacan. A Palenque, nous découvrons des édifices mayas dans la jungle. Il ne me semble pas économique pour mon stylo de présenter ici une description plus détaillée de ces lieux ; des articles Wikipedia bien conçus existent. Alors, je vais continuer à vous raconter notre vie, nos impressions.

Nous avons apprécié les sites archéologiques mais ce qui nous a plu le plus une nouvelle fois, ce sont les villes, les lieux de vie de maintenant, là où sont les gens. Les grands groupes ne semblent pas « encore » avoir le monopole des activités commerciales. Nombreux (et surtout nombreuses, il nous semble) créent leur propre activité : petits commerces (où l’on peut acheter de tout en petite quantité : 1 couche, 5 vis…), petits stands de nourriture, activité de service (gonfleur de pneus, livreur d’eau, cireur de chaussures…). Cette multitude de petites échoppes donne une vitalité qui en comparaison rend bien tristes nos centres villes et bords de routes.

Nous avons passé Noël à San Juan de Teotihuacan sous le soleil et dans la bonne humeur avec un couple d’Antibes, Leïla et Patrice, et une famille nantaise, Marie, Fabrice, Saîmara et Seren. Les filles ont pris l’habitude au fil du voyage d’aller rapidement au contact des autres enfants alors quand il s’agit de francophones, la rencontre est quasi immédiate. Nous faisons un petit bout de route avec la petite tribu de Nantes. La ville de San Juan est trop chouette comme dirait Elmina. On devient mexicain c’est-à-dire que l’on mange à toute heure… Il faut dire que partout dans les rues, il y a des odeurs alléchantes, des petits plats attirants.

Nous sommes allés faire une virée de 2 jours (trop peu) à Mexico Ciudad, la capitale. Les rues sont noires de monde, le métro est plus blindé qu’à Paris un jour de grève à l’heure de pointe (les premiers wagons sont réservés aux femmes et aux enfants). Nous passons d’une rue où les étals sont installés à même la chaussée (tout se vend) à des rues avec boutiques plus luxueuses et bâtiments officiels. Nous sommes totalement sous le charme. Seb et moi aurions bien tenté la vie nocturne mais les filles sont épuisées. On n’a pas de mamie, tata, copine (et pas non plus la version masculine de cette liste) sous la main pour prendre le relais.

A notre arrêt à Cholula, nous allons voir le vieux centre-ville de Puebla où se dressent de magnifiques bâtiments coloniaux. Autour des centres historiques, c’est différent : quartiers pauvres avec des constructions vétustes ou non terminées, des cafouillages gigantesques de fils électriques, des chiens errants ; quartiers riches avec gardes à l’entrée entourés de murs rehaussés de barbelés. Palenque, nous aimons moins, trop mais trop touristique à notre goût.

Nous finissons 2017 en entendant en pleine nuit les singes hurleurs dans la jungle avoisinante du Chiapas

Nous hésitons, nous aimerions bien aller plus loin dans le Chiapas mais il y a tellement de choses à faire, à voir au Mexique qu’il nous faut faire des choix. Alors, nous reprenons la route car ce que nous avons vraiment envie pour la fin de cette belle expérience, c’est d’avoir le temps de rester quelque part avant de partir ailleurs… Et puis, nous avons une mission, nous devons vendre notre camping-car et pas trop loin de notre lieu d’envol. S’il y a des preneurs, faites-vous connaître…

Pour continuer la découverte avec nos copains de la route :

Amélie, Céline, Iban, Patrick : positiveslatitudes.com

Leïla, Patrice : retraite-vagabonde.com

Fabrice, Marie, Saîmara, Seren : uneplumeaugredesvents.blogspot.fr